La forêt de Retz est l’une des plus vastes de France. D’une superficie de près de 13 300 hectares, elle est la sixième plus vaste forêt domaniale. Tout lui est rattaché ; jusqu’au dernier roi qu’ait connu la France, puisque Louis-Philippe, bien que n’étant plus propriétaire du château, s’ingénia à gérer et à faire fructifier cette formidable ressource.
Sillonnée par 60 km de routes forestières et 560 km de laies et chemins forestiers, formant près de 400 carrefours, elle est essentiellement une hêtraie traitée en futaie régulière, où l'on trouve également le Chêne, le Charme, le Frêne, le Merisier, l'Érable, le Bouleau et le Châtaignier, ainsi que diverses essences de résineux dans les parcelles sablonneuses : Pin sylvestre, laricio de Corse et de Weymouth, Sapin pectiné, Épicéa, Douglas et Mélèze. Une trentaine d'arbres remarquables y a été recensées.
Aujourd’hui, comme depuis le commencement de son histoire écrite, la forêt de Villers est le théâtre de chasses et de chasses à courre. Des années 1870 aux années 1930, l’équipage Meunier régnera sur la forêt des anciens Valois.
Hormis cette flore remarquable, lorsqu’on évoque la forêt, il faut aborder l’ancien système d’adduction d’eau, ayant fait l’objet, pendant des siècles, de toute l’attention des habitants de la ville pour une raison simple : il n’y a pas d’eau à Villers-Cotterêts.
La science et les techniques, tout au long des siècles et grâce au désir des rois et des princes, se sont employées à résoudre les problèmes.
On attribue les premières sérieuses réalisations à Élisabeth de Vermandois (comtesse de Vermandois et de Valois) et leur achèvement à sa sœur Éléonore, celle-là même qui marqua le château au XIIe siècle.
La comtesse fit donc bâtir aqueducs et drains. Ce réseau périclita peu à peu avec l’absence d’hôtes royaux.
Il faut attendre l’arrivée de François Ier pour que toutes les constructions (des kilomètres de canalisations, d’aqueducs, de regards) soient restaurées et modernisées.
Les 15 kilomètres de conduites en poterie sillonnent la forêt, se rassemblant en différents points, et convergent vers le château. Ils constituèrent les artères vitales de la ville.
Ce réseau d’adduction d’eau, élaboré au XIIe siècle après d’incessants travaux, sera maintenu tout au long du XIXe siècle et sera encore utilisé jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, avant qu’enfin les moyens modernes soient utilisés.
Notez également que la forêt est véritablement constellée de monuments commémoratifs des deux guerres.
La forêt est riche de légendes, de loups, de diables, de sorciers… et surtout, pour la forêt de Retz : des fées. Par exemple, la légende du château-fée a donné son nom à un carrefour de la forêt, à une fontaine…